Prix décerné par la division Accélérateurs de la SFP
Clément Evain est né en 1982. Après des études de physique, il effectue une thèse à l’Université de Lille, à l’interface entre la physique des accélérateurs et la physique non linéaire. De 2009 à 2011, il continue son activité de recherche au Synchrotron SOLEIL. Depuis 2011, il est Maître de conférences au Laboratoire PhLAM (Physique des Lasers, Atomes et Molécules) de l’Université de Lille. Clément Evain a effectué un ensemble de travaux remarquables sur la physique des accélérateurs, en utilisant des approches originales, associant physique des accélérateurs, lasers, photonique, et dynamique non linéaire. Un des objectifs principaux de ses travaux est de comprendre et de maîtriser la production de rayonnement cohérent dans les sources de rayonnement synchrotron. Ses premiers travaux ont immédiatement mené à une première dans le domaine : la possibilité de maîtriser la production de rayonnement térahertz cohérent, en manipulant des paquets d’électrons au moyen d’impulsions laser (expériences conduites au centre de Rayonnement Synchrotron japonais UVSOR). |
Son activité de recherche se poursuit au Synchrotron SOLEIL sur deux sources de rayonnement cohérent très différentes. Il est d’une part impliqué dans le domaine les lasers à électrons libres (LEL) VUV et X, en particulier dans le projet français LUNEX 5. Il a d’autre part et en parallèle entrepris une étude systématique de « l’instabilité de micropaquet », qui affecte spontanément les paquets d’électrons relativistes dans les accélérateurs d’électrons. Un des objectifs principaux est de comprendre, modéliser, et maîtriser cette instabilité, afin de l’utiliser pour produire du rayonnement synchrotron cohérent stable utilisable comme source de rayonnement térahertz.
Ses résultats et les savoir-faire qu’il a développés et su transmettre ont fortement marqué la recherche sur le rayonnement synchrotron cohérent, au niveau national (au PhLAM et à SOLEIL) et international. Ses activités actuelles concernent l’étude du contrôle des instabilités apparaissant dans les paquets d’électrons relativistes, et l’observation par des méthodes de mesures photoniques ultrarapides, comme la photonique par étalement temporel.
C'est donc à l'unanimité que le jury a décidé de lui décerner le prix Jean-Louis Laclare 2017.
Ancien(ne)s lauréat(e)s :
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Membres du jury :
Article posté le 06/12/2017