Max Piffoux a effectué sa thèse "Physical and interdisciplinary approaches of the extracellular vesicle field : new tools and techniques toward clinical translation in regenerative medicine and drug delivery" (sous embargo pour l'instant) au Laboratoire Matière et Systèmes Complexes (MSC) (CNRS/Université Sorbonne Paris Cité) sous la direction de Florence Gazeau et Amanda Silva. La thèse de Max Piffoux est très interdisciplinaire, à la croisée entre physique, biologie, pharmacie et médecine. L'objectif de son travail a été de développer des approches innovantes pour produire et caractériser des vésicules extra-cellulaires et d’explorer leur potentiel thérapeutique. |
Ces petites vésicules de 50 à 300 nm de diamètre sont particulièrement intéressantes pour la médecine régénératrice et la délivrance ciblée de médicaments par exemple en oncologie ou en thérapie génique. Elles sont naturellement produites par toutes les cellules de l'organisme de façon constitutive ou suite à des stresses. Max Piffoux a mis au point différentes méthodes à base de contraintes de cisaillement en cellule microfluidique pour obtenir ces vésicules ainsi qu’une technique de fusion pour obtenir des vésicules hybrides ayant un fort potentiel applicatif pour la libération de principes actifs et l’internalisation par les cellules. Il a aussi développé une méthode très prometteuse de marquage in situ en cellule liquide pour la microscopie électronique en transmission permettant leur observation. Max Piffoux a ensuite utilisé les vésicules extra-cellulaires produites pour tester in vivo leur utilisation potentielle en médecine régénérative dans le cadre d'insuffisance cardiaque ou de guérison de fistules dans des modèles animaux. Max Piffoux a produit un travail remarquable en collaboration avec des scientifiques provenant de disciplines très variées. Il a déjà publié plusieurs articles dans des revues internationales à comité de lecture et 1 chapitre de livre. De plus, il est co-auteur de 4 brevets. Il a communiqué oralement ses résultats dans 20 conférences. Il faut enfin souligner que Max Piffoux a réalisé sa thèse dans le cadre du programme national de MD-PhD de l'Ecole de l'INSERM. Il poursuit actuellement sa quatrième année de médecine et vient en parallèle de créer 2 start-ups innovantes en biotechnologie et nanomédecine.
La Société Française de Physique a voulu à la fois reconnaître la qualité du travail de thèse de Max Piffoux, son profil original et ses efforts pour relier recherche fondamentale et translationelle en lui décernant un accessit pour le Prix Saint-Gobain 2018.
Martin Turbet reçoit l'accessit du prix Daniel Guinier pour sa thèse exceptionnelle intitulée "Habitabilité des planetès avec un modèle numérique du climat", qu'il a effectuée au Laboratoire de Météorologie Dynamique (Sorbonne Université/CNRS/ENS/Ecole Polytechnique) sous la direction de François FORGET. Sa thèse porte sur l’étude des conditions d’habitabilité d’une planète, s'étant d’abord intéressé au passé de Mars pour étudier quantitativement les différentes hypothèses permettant (ou pas) d’expliquer la présence d’eau liquide à la surface de Mars durant des périodes assez longues, pour permettre la formation de réseaux fluviaux développés. Martin a démontré la nécessité d’une atmosphère suffisamment opaque pour le maintien d’un effet de serre pendant des périodes géologiques pour pouvoir expliquer la formation de ces réseaux fluviaux. Martin Turbet a par ailleurs simulé les atmosphères possibles de l'exoplanète Proxima B d’une part ou sur des sept planètes du système TRAPPIST-1 de l’autre pour y étudier les conditions d’habitabilité. Les résultats obtenus sont spectaculaires puisqu’ils montrent l’existence possible d’océans dans ces deux systèmes. |
Martin a, durant sa thèse, fait bien plus que d’utiliser des modèles numériques de climat existant. Il a contribué de façon très significative à améliorer ces codes numériques en les complétant et en les développant. Il a lui même noué des collaborations avec des physiciens spécialistes de spectroscopie moléculaires pour enrichir les modèles actuels en terme de données spectroscopiques. Une telle ouverture et pluridisciplinarité est relativement rare chez les jeunes scientifiques.
Martin a également remporté le prix du public de Ma thèse en 180 secondes et le prix 2019 de la meilleure Thèse de la Société Française d’Astronomie et d’Astrophysique (SF2A)
Catherine LANGLAIS - Présidente de la Société Française de Physique
Jean-Paul DURAUD - Secrétaire Général de la Société Française de Physique
Alain FONTAINE - Secrétaire aux Prix de la SFP
Debora SCUDERI - Représentante de la division Chimie-Physique de la SFP
Marios PETROPOULOS - Président de la division Champs et Particules de la SFP
Amel KORICHI - Représentante de la division Physique Nucléaire de la SFP
Olivia DU ROURE - Représentante de la division Physique & Vivant de la SFP
Andrew MAYNE - Représentant de la division PAMO de la SFP
Olivier SANDRE - Président de la division Matière Condensée de la SFP
Zakaria MELIANI - Représentante de la division Accélérateurs de la SFP
François LIQUE - Président de la division Astrophysique
Article posté le 16/07/2019