Mentorat Jeunes Physicien·ne·s

Le mentorat s’adresse à toute jeune physicienne qui ressent le besoin d’être accompagnée par une personne plus expérimentée et bienveillante.

 

Que l’on soit étudiante, doctorante, jeune docteure ou déjà recrutée dans le monde académique ou dans celui des entreprises privées, on a tout à gagner à bénéficier de conseils constructifs et désintéressés d’une personne attentive et bienveillante, prête à partager sa propre expérience avec vous.

Ce compagnonnage peut permettre de repérer les comportements induits par des stéréotypes de genre, combattre des complexes qui brident l’ambition professionnelle, d’éviter de faire des choix maladroits ou tout simplement de prendre conscience qu’on n’est pas seule à faire face aux problèmes que l’on rencontre. Pour bénéficier de ce mentorat, il suffit d’en faire la demande auprès de la commission Femmes & Physique de la SFP.

 

Elles en parlent elles-mêmes :

"Je suis enseignante-chercheure et je n'ai pas subi de discrimination directe dans ma carrière, ni pendant mes études, mon post-doc, ou mon embauche. Je ne me sentais pas concernée par la question de l'égalité Femme-Homme.

Après mon premier enfant, je vivais très mal ma relation au travail, je me sentais incompétente, pas à la hauteur de l'objectif, j'avais du mal à concilier mes envies professionnelles et mes choix familiaux, être sur tous les fronts. Et si mon recrutement était une erreur? Si je n'étais pas à ma place ? Bien-sur, je gardais cela pour moi, personne ne suspectait mes doutes. Je voyais d'autres femmes, certaines avec des enfants, de mon point de vue elles y arrivaient, elles. Si moi je me sentais tant que ça en difficulté, le problème ne devait venir que de moi. C'est à ce moment que la commission Femme & Physique de la SFP a proposé aux adhérentes le mentorat. Le seul fait que l'on puisse suggérer qu'étant une minorité, je pouvais affronter des problématiques et des difficultés particulières, m'a énormément aidé. J'ai réalisé alors que je n'étais pas seule à vivre ces difficultés, j'ai capté des phrases dans un couloir ou une discussion avec une collègue que je n'aurais pas entendues avant. Cela m'a déjà enlevé une grande culpabilité.

J'ai très peux discuté avec ma mentore, mais cela a suffit pour que je prenne conscience que des solutions existaient pour faire les choix d’adéquation vie pro - vie perso qui me conviennent et dont je n'avais pas connaissance (comme les décrets d'application sur les décharges d'enseignement pendant les congés maternité ou l'existence des congés pour recherche ou conversion thématique). J'ai maintenant un projet professionnel dans lequel je suis parfaitement épanouie, le mentorat m'a aidé à trouver cet équilibre. Certainement avec l'évolution en parallèle du regard de la société sur ces questions, j'ai pris conscience que sans subir de discrimination directe, nous pouvions tous être sensibles à des biais induits et les véhiculer. J'essaye désormais d'être vigilante à ces questions au quotidien, particulièrement dans mes interactions avec mes collègues et les étudiant·e·s. "

Isabelle 

 

" Au cours de ma thèse, j'ai contacté les commissions Femmes & Physique et Culture scientifique de la SFP afin d'obtenir des conseils et des contacts pour une poursuite éventuelle dans le domaine de la vulgarisation et la diffusion des sciences. Cela m'a permis en particulier d'entrer en contact avec des professionels du journalisme scientifique ; les échanges que nous avons eu m'ont permis de mieux définir mon projet, et d'avoir une idée plus précise du monde du journalisme scientifique ainsi que des possibilités qui s'offrent à moi. "

Nina

Partager cet article